A l’invitation d’Hervé Mariton, Député-Maire de Crest, de nombreux parachutistes, d’anciens combattants, de porte-drapeaux, de Crestois et d’anonymes entouraient la famille d’Hélie de Saint-Marc, pour l’inauguration d’une rue « Commandant Hélie de Saint Marc ».

Les algérianistes étaient bien représentés. Au délà des nombreux adhérents, principalement du Cercle de Valence, plusieurs présidents et vice-présidents avaient fait le déplacement depuis Grenoble, Saint-Etienne, Montpellier, Sète, Avignon et Valence. D’autres Cercles étaient également représentés, comme ceux de Perpignan, de Lyon, d’Aix en Provence et de Nîmes.

Il est à noter que le commandant du Pluton, bâtiment de la Marine Nationale dont la ville de Crest est la Marraine et quelques marins, assistaient à cette cérémonie d’hommage.

Avant de laisser la parole à Fabien LIMONTA, vice-président du Conseil départemental et à Blandine de Bellecombe, fille d’Hélie de Saint Marc, le Député-Maire, a rendu hommage à « un grand parmi les nôtres, … réhabilité par François Mitterrand, honoré par Valéry Giscard-d’Estaing, Jacques Chirac et fait Grand-croix de la Légion d’Honneur par Nicolas Sarkozy. »

« Parce qu’il faut dire ce qu’est l’histoire de notre pays, assumer que l’histoire est un tout et quand des témoignages complets, complexes, mais aussi forts et aussi intenses que ceux d’Hélie de Saint Marc ont été donnés, et bien il est important de les partager, de les transmettre avec les générations et désigner une rue, exprimer dans la géographie de la ville, d’un département, d’un pays, c’est je crois une manière utile de transmettre aux générations qui viennent ».

Il a également expliqué le choix du conseil municipal de Crest d’inaugurer cette rue par ces quelques mots : « Il est des hommes qui ont incarné l’histoire de notre pays, il est des hommes qui ont voulu la transmettre et il est des hommes dont la vie et l’œuvre sont à la fois le témoignage de cette histoire et la preuve de cette volonté de transmission. Et c’est pour cela que nous dédions cette rue à Hélie de Saint Marc. Hélie de saint Marc, chacun sait ici son attachement à la France, à la Drôme et il est alors juste et bien que la Drôme lui rende hommage ».

Puis Fabien LIMONTA est revenu briévement sur la vie de cet « homme au destin exceptionnel, acteur et témoin d’une histoire qui est aussi la nôtre, écartelé entre le devoir d’obéissance et la fidélité à la parole donnée aux populations ».

Blandine de Bellecombe, quant à elle, entourée d’une partie de sa famille dont sa sœur Aurélie, après avoir remercié les personnes présentes à cette cérémonie, « fidèles parmi les fidèles venus célébrer la mémoire, d’un homme, d’un soldat, d’un pays », a ému l’assemblée par la lecture d’un texte daté du 11 novembre 2011 intitulé « les oubliés » qui avait beaucoup touché son père.

La cérémonie d’inauguration s’est terminée par une émouvante « Marseillaise ».

Pour clore cette journée qui avait débuté devant le monument aux Morts, cours de Joubernon, à l’occasion de la cérémonie commémorative de l’armistice de la Grande Guerre de 1914-1918, une conférence débat d’Etienne de Montéty, directeur du Figaro Littéraire, était organisée Salle Coloriage de l’espace Soubeyran, sur la vie d’Hélie de Saint Marc.

La conférence a été quelques peu perturbée, jusqu’à l’intervention de la police municipale, par les sifflets, sarcasmes et commentaires en tout genre, d’une poignée de contestataires venus assister à cette dernière, dans un esprit de provocation et d’intolérance vis-à-vis du public, du conférencier et du député Maire.

Propos de Nadège, une des manifestantes :
« Quand on met un nom de rue d’un homme qui n’a pas condamné la torture, voire même peut-être participé, voire peut-être même activement, ça me choque dans mes valeurs démocrates, ça me choque dans mes valeurs républicaines. »